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Cet article est rédigé en norvégien par Helge Eide, directeur de la société, du bien-être et de la démocratie à KS, et Thomas Breen, directeur de Norsk Vann. Il a été publié pour la première fois dans Kommunal Rapport 19.12.2022
Selon KS (Association norvégienne des autorités locales et régionales) et Norsk Vann (Norwegian Water), un plan d'action national pour les eaux usées permet aux municipalités de réaliser des investissements environnementaux judicieux tout en garantissant la durabilité économique et sociale.
Les municipalités sont responsables de la salubrité de l'eau potable et de l'efficacité du traitement des eaux usées.
Les municipalités norvégiennes doivent construire et moderniser des stations d'épuration pour assurer de bonnes conditions environnementales dans les cours d'eau et les fjords, ce qui représente une tâche coûteuse et fastidieuse. La coordination dans le secteur public et une approche nationale de l'important investissement nécessaire peuvent réduire de manière significative l'augmentation des frais pour les résidents par rapport aux municipalités agissant seules.
Les municipalités sont chargées de veiller à ce que les citoyens aient accès à de l'eau potable et à ce que les eaux usées soient traitées correctement. La défaillance des systèmes d'approvisionnement en eau et d'évacuation des eaux usées aura un impact significatif sur la capacité de la société à maintenir un certain nombre d'activités vitales, notamment la production alimentaire, la protection contre les incendies, la santé, l'environnement et la sécurité sociale.
Selon Norsk Vann, les municipalités doivent investir plus de 360 milliards de couronnes norvégiennes au cours des 20 prochaines années pour garantir ces services socialement essentiels. Ces investissements sont nécessaires pour adapter les systèmes d'égouts, les infrastructures et les méthodes de traitement des eaux usées au changement climatique, à l'augmentation de la population et aux exigences plus strictes des autorités dans des délais très courts. En outre, les municipalités ont de plus en plus besoin de remplacer les vieilles canalisations et les câbles. Lorsque le nouveau projet de directive sur les eaux usées de la Commission européenne sera finalement adopté, il est presque certain que les besoins d'investissement augmenteront.
La nécessité d'une collaboration entre les municipalités et d'un plan d'action national
Le manque d'expertise et de capacités dans le secteur municipal, les autorités nationales et le marché des fournisseurs privés constituent des défis majeurs pour ce travail essentiel. Il est donc nécessaire de coordonner les mesures les plus importantes pour qu'elles aient le plus d'impact possible. Cette coordination doit se faire au niveau national et ne peut être prise en charge par une seule municipalité.
Le coût des installations sera plus élevé si les municipalités sont obligées de se faire concurrence pour les quelques ressources professionnelles disponibles. Plusieurs municipalités ne recevront pas l'aide nécessaire et ne respecteront donc pas les délais fixés pour satisfaire à d'importantes exigences environnementales. Les municipalités qui ne respectent pas ces exigences s'exposent à des sanctions de la part de l'État, y compris la suspension de tout nouveau développement résidentiel et de l'implantation d'entreprises. La combinaison des contraintes de temps et de la défaillance du marché soulève la possibilité de mauvais investissements coûteux avec l'argent des citoyens.
L'administration de l'État doit prendre des dispositions pour que les municipalités qui partagent le même environnement aquatique vulnérable collaborent à la recherche de solutions durables. Les municipalités des grandes régions doivent donc tenir compte des nouveaux critères et délais environnementaux dans leur planification globale, et l'administrateur de l'État doit adopter une approche globale lors de l'octroi et du contrôle des permis d'émission.
Une plus grande coopération intercommunale axée sur les tâches ouvre la voie à l'innovation en matière de planification et d'approvisionnement, facilite le développement d'environnements de compétences plus vastes et permet de trouver plus facilement des solutions standardisées à des défis et des tâches communs. Ces facteurs rendent l'exploitation des installations plus simple et moins vulnérable. En particulier, le gouvernement doit veiller à ce que l'Agence norvégienne de l'environnement et les administrateurs de l'État disposent des compétences et des capacités nécessaires pour clarifier la réglementation, fournir de bonnes orientations, traiter rapidement les dossiers et assurer le suivi des municipalités. Dans le même temps, les autorités nationales devraient également veiller à ce que les investissements dans le secteur de l'eau et de l'assainissement soient aussi rentables que possible d'un point de vue socio-économique, et qu'ils apportent le plus grand bénéfice possible à la société et aux utilisateurs. L'ampleur des investissements nécessaires, l'importance de services d'eau et d'assainissement fiables et la complexité des défis à relever en font une préoccupation nationale.
KS et Norsk Vann recommandent que l'administration nationale élabore un plan d'action national sur les eaux usées. Ce plan sera un bon outil pour garantir l'influence de la mise en œuvre s'il repose sur une base de connaissances commune avec des analyses des environnements aquatiques vulnérables, des exigences adaptées pour les solutions de traitement et des délais coordonnés. L'objectif est de permettre aux municipalités de faire de bons investissements environnementaux tout en assurant la durabilité économique et sociale des citoyens qui paient la facture. De cette manière, le gouvernement peut contribuer à des économies réelles de plusieurs milliards de couronnes sans avoir à dépenser de grosses sommes d'argent.
Une image d'un site d'assainissement est extraite de Vannfakta.